Valparaiso,
quelle sottise
tu es,
quel fou,
un port fou,
quelle tête
avec coteaux,
échevelée,
tu ne finis pas
de te peigner,
jamais
tu as eu
le temps de t'habiller,
toujours
t'a surpris
la vie,
la mort t'a réveillée,
dans une chemise,
dans de longs caleçons
avec franges de couleurs,
un nu
avec un nom
tatoué dans le ventre,
et avec chapeau,
le tremblement de terre t'a attrapé,
tu as couru
affolée,
tu t'es brisée les ongles,
se sont mus
les eaux et les pierres,
les sentiers,
la mer,
la nuit,
tu dormais
dans une terre,
fatiguée
de tes navigations,
et la terre,
furieuse,
a levé sa houle
plus tempétueuse
que le vent violent marin,
la poussière
te couvrait
les yeux,
les flammes
brûlaient tes chaussures,
les solides
des maisons des banquiers
trepidaban
comme baleines blessées,
en attendant là-haut
les maisons des pauvres
sautaient
au vide
comme oiseaux
prisonniers
qu'en essayant les ailes
s'inclinent.
Tôt,
Valparaiso,
un marin,
tu t'oublies
des larmes,
tu reviens
à pendre tes maisons,
à peindre des portes
verts.
c'est très chouette (!) toutes ces peintures dans la ville, et c'est très gai ; pour le poème c'est une traduction simultanée ? Pablo doit se retourner dans sa tombe...
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